



Sont retournés à la Maison du Père en 2016
Paroisses
d'Aubange et d'Aix-sur-Cloie
Unité pastorale ND au Chêne des 3 Frontières
Horaires des messes :
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samedi : 18h (Aubange)
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dimanche : 9h (Aubange) - 11h (Aix-sur-Cloie)
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mercredi : 8h30 (Aubange)
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vendredi : 16h (Home Bellefleur)


Bienvenue
église Notre-Dame du Rosaire - Aubange
église Saint Michel - Aix-sur-Cloie
Nous vous souhaitons la bienvenue sur le site d'information des Paroisses d'Aubange et d'Aix-sur-Cloie, situées dans la Commune d'Aubange, dans le sud de la Province belge de Luxembourg. Les 2 paroisses font partie de l'Unité pastorale Notre-Dame au Chêne des 3 Frontières, au sein du Doyenné de Messancy et du Diocèse de Namur.
Informations :
Cliquez sur le titre voulu
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Nuits blanches
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Chère lectrice et cher lecteur sachant même lire entre les lignes, il m’arrive la plupart du temps de rester éveillé deux ou trois heures durant la nuit. Et vous ? Que faites- vous si cela vous arrive ? Vous vous retournez comme une saucisse sur un barbecue ? Vous vous levez pour regarder la télé ? Vous ouvrez le frigo pour y chercher un petit reste à grignoter ? Souvenez-vous de ‘ la grande Vadrouille’. Si votre ‘côte à côte’ ronfle vous sifflez ou lui donnez un petit coup de coude pour le réveiller un peu ? On m’a déjà dit qu’il fallait coudre une bille dans le dos du pyjama pour l’empêcher de dormir sur le dos. Je repense aux Dupont et Dupond. L’un demande à l’autre : ‘Tu dors ? –Oui – Tu ne dors pas puisque tu parles - Mais tu sais bien que je parle toujours en dormant.’ Si les deux allongés sont sur la même longueur d’onde ils peuvent prendre le temps de parler. En ce qui me concerne, j’écoute la radio en la réglant sur le mode ‘piano’ C’est intéressant car FC repasse des anciennes émissions, mémoire radiophonique, et je fais connaissance avec des personnes oubliées. Mais cela peut être parfois très ennuyeux car elle nous force à entendre ‘du bruit’. Je n’arrive pas à goûter ce vacarme nocturne*. Si vous croyez que Dieu ne dort pas vous pouvez lui confier vos secrets. S’il ne dit rien c’est qu’il vous écoute. Les psaumes sont remplis de ces prières nocturnes. Péguy fait dire à Dieu qu’il aime la nuit et la confiance de l’enfant qui s’endort en faisant sa prière en laissant ses soucis sur la carpette. Il est temps que j’aille dormir et que le Ciel vous tienne en joie.
Le maraudeur.
* La nuit du 16 au 17 juillet était consacrée au rock marginal. On comprend pourquoi. Quel tintamarre insignifiant pour moi ! Par contre une nuit avec Bourvil passe vite.
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Danse
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Chère lectrice et cher lecteur sachant même lire entre les lignes, savez- vous danser ? Que c’est beau de voir des couples ou des groupes qui dansent. La danse olympique sur glace c’est fantastique. Je vous avoue que je ne sais pas danser. Ma cousine qui est un peu plus âgée que moi, a voulu m’apprendre il y a 70 ans mais sa sentence a été sans appel : mon cousin, tu ne sauras jamais danser. Alors je me suis résigné. Une fois encore j’ai répondu à une invitation de Françoise, (cherchez laquelle) lors d’une fête à l’école St Bernard. Mais cela a été mal vu par un catholique pieux qui s’en est plaint à R. Mathen qui m’a dit entre ses dents le lendemain au déjeuner : ’Ben oui tu vois, il faut faire ‘attenchion’. Je me suis souvenu de Roger M. qui me précédait au petit séminaire et avait été remercié après avoir dansé à la fête de son village en 1958. Alors maintenant je regarde danser les fleurs autour de la maison. Les pâquerettes ont disparu mais elles ont été remplacées par de belles fleurs jaunes de la famille des marguerites, probablement des crépides* capillaires (?) ou une autre espèce de la même famille. Au gré de la force du vent elles dansent au-dessus du gazon qui ne souffre pas trop de la tondeuse. Pour l’instant le vent souffle à au moins 60 km heure et elles valsent gracieusement sans tomber pas loin des vaches qui ruminent en agitant la queue et les oreilles. Cela maintient le cœur en joie. Où aller pour s’émerveiller de ce spectacle ? Pas dans notre système solaire en tout cas.
Le maraudeur.
* crêpis : chaussure des anciens grecs
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Savoir vivre.
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Chère lectrice et cher lecteur sachant lire même entre les lignes, vous avez déjà vu des sacs poubelles refusés par le camion parce qu’ils n’étaient pas réglementaires ; Ils restent là et n’appartiennent plus à personne* ; ils se déchirent et ceux qui les ont déposés s’en moquent. D’autres les rangent dans les caves en attendant que les rats y viennent**. Cela crée un drôle de climat dans l’immeuble et nuit au ‘vivre ensemble’. Les sacs bleus s’accumulent car ceux qui les ont déposés ne les reprennent pas pour les trier. Pourtant c’est simple : il suffit de saisir. En veillant à la propreté nous participons au travail d’assainissement de la planète pour qu’elle ne soit pas une immense poubelle ; Pour ma part j’essaye de limiter l’usage du plastique qui pollue notre petite perle bleue qui tourne, tourne… il y a du plastique partout : dans la terre, l’eau, les organismes vivants. Des nouveaux continents se forment dans les océans, des continents de plastique. Quels dégâts ! Nous pouvons consulter les sites oceancampus.eu et theseacleaners.orgue/fr//manta-innovation
Sortons de notre inconscience égoïste pour participer au sauvetage de la création que Dieu nous donne. Notre planète est une planète « miracle », cadeau du Dieu Père-Source, Fils-Sagesse et Esprit-Lien d’Amour. Pensons-y et nous trouverons la joie en relisant ‘Laudato Si’ du pape François.
Le maraudeur
* J’ai vu près d’un immeuble treize sacs bleus abandonnés depuis des semaines dont certains sont déchirés. Ils vont devenir un dépôt sauvage et ceux qui les ont déposés ne bougent pas.
** Si nous laissons des ‘poubelles ‘ pourrir au fond de nos âmes elles vont empoisonner nos vies. Sortons-les et confions-les au Pardon de Dieu et, comme le fumier sorti de l’étable et épandu dans les champs, elles fertiliseront le sol en vue d’une bonne récolte.
NB : Bonne nouvelle, une dame a pris sur elle de porter tous ces sacs aux poubelles. Chapeau ! Car elle n’était sans doute pas responsable de toute cette crasse.
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Déboisement.
Chère lectrice et cher lecteur sachant même lire entre les lignes, une des préoccupations écologiques majeures pour notre planète est la disparition des forêts primaires, poumons de notre planète sacrifiées la plupart du temps pour des intérêts à court terme. Il y a aussi le déboisement de nos âmes et de nos esprits qui nous stérilise et fait de nous des animaux sans mémoire, de pures machines sans cœur. Le crâne des patriarches est le plus souvent dénudé comme le mont Ventoux* mais il peut cacher une végétation de plus en plus dense qui progresse malgré l’âge. Il n’est jamais trop tard pour reboiser nos esprit. En ce qui me concerne j’ai eu la chance d’être dans une petite école primaire villageoise où chaque jour à 16h avant de repartir dévorer de bonnes tartines, nous écoutions ‘monsieur le maître’, mon père Louis Piron, raconter des histoires de la bible, illustrées par de grands cartons représentant les épisodes qu’il nous retraçait. Tout cela se gravait profondément dans nos jeunes esprits et nous pouvions les revoir dans la bible des écoles de J.Ecker (1933) qui figure toujours à portée de la main dans ma bibliothèque. Ce terreau fertile a bénéficié d’enrichissement au fil des années et en visitant La Chaise- Dieu et ses merveilleuses tapisseries** j’ai mieux compris la beauté de l’héritage que j’avais reçu dans mon enfance. Ce qui contraste avec le vide actuel de l’esprit de nos contemporains qui ignorent la grandiose Histoire de la foi d’Israël et des chrétiens attachés à la personne de Jésus, Verbe incarné crucifié, mort et ressuscité pour sauver la grande histoire cosmique lors de sa Venue espérée.
Le maraudeur.
*Il paraît que l’on a réussi à reboiser ses pentes avec des chênes, de pins et des cèdres.
** Lors d’un voyage en Auvergne avec ‘Terre de sens’ des diocèses de Namur- Tournai fin avril.
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Un p’tit miracle ?
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Chère lectrice et cher lecteur sachant lire même entre les lignes, dernièrement j’ai été témoin d’un p’tit miracle qui m’a réjoui le cœur. Je l’avais toujours espéré mais je n’y croyais plus et il m’a été donné de le vivre malgré mon âge avancé ; ce qui m’a fait repenser à Sarah et à Abraham. Vous savez très bien que nos assemblées dominicales rurales sont moribondes. S’il n’y avait pas les chorales on pourrait fermer boutique. Elles tiennent bon comme le dernier carré à Waterloo. Un de ces dimanches à l’eucharistie de onze heures nous étions quatre en bas et la chorale au jubé près de l’orgue. Celle-ci suggère : si on disait la messe au jubé ? Il y a une table et des chaises- d’accord… mais si une personne handicapée vient, elle ne saura pas gravir les escaliers- alors ‘on descend’ suggère la chorale. Je n’en croyais pas mes oreilles. Et nous nous sommes retrouvés ensemble comme autour d’un feu de camp pour chanter, célébrer le Seigneur comme le chant d’entrée le disait*. Ce fut une des plus belles eucharisties que j’ai vécue en soixante ans en la présence de Celui qui nous a dit : je serai toujours avec vous jusqu’à la fin des temps. Nous avons rassemblé les braises et le feu a repris, clair, joyeux et chaleureux. Pour que le Ciel nous tienne en joie il faut y mettre du sien.
Le maraudeur.
* Faisant partie d’un groupe vivant ils n’ont pas peur de se réunir côte à côte tandis que les ‘pratiquants’ qui ne se connaissent pas ne cherchent pas souvent à se rassembler mais tiennent à s’isoler comme au cinéma quand les spectateurs sont clairsemés.
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Elle est réveillée*
Cher lecteur et chère lectrice sachant lire même entre les lignes, c’est la grande fancy-fair en Chine cent ans après le début du PCC. Le plus puissant parti du monde s’autocélèbre en grandes pompes. Le coup d’œil en vaut la peine : voir ces foules colorées réalisant de belles figures mouvantes. Cela me rappelle les fêtes du séminaire de Bastogne des années 50 où nous défilions dans la grand- rue en chemises blanches ornées d’un écusson. Au pas camarade, au pas … Sur la place du ‘carré’ devenue la place Mac- Auliffe, en haut de la ville nous réalisions une démonstration de gymnastique de masse soutenue par une musique qui n’était pas de la Hi-Fi. Il y avait la gymnastique d’élite soutenue par le préfet qui la nommait « ma gym ». Table de saut réglable pour la haute voltige et pyramide humaine où le plus léger se hissait au sommet en escaladant ses camarades. Je vois encore les photos au bord crénelé. Tout cela faisait partie de l’image de la ‘maison’ à promouvoir. Mais revenons à la Chine qui se veut l’empire le plus puissant de la terre et prend tous les moyens pour y arriver. Tous ces beaux défilés ne vous rappellent-ils pas les célébrations nazies qui ont précédé la deuxième guerre mondiale? Volonté de puissance, élimination des opposants dans les camps, pensée unique, conquêtes bien orchestrées pour envahir le monde. Fausse image d’une humanité en quête d’unité, nouvelle tour de Babel qui, un jour s’écroulera comme toutes les autres. Les empires les plus puissants, même s’ils durent mille ans, tomberont car la liberté humaine est plus forte que toutes les dictatures. Dommage que les hommes deviennent amnésiques. Relisons le livre de Daniel où nous voyons un petit caillou qui fait tomber l’orgueilleuse statue au pied d’argile. J’avais un vieux cousin Félicien Guillaume qui, si mes souvenirs sont exacts, voulait apprendre à piloter un petit avion pour échapper au péril jaune en allant en Angleterre ! Que le Ciel nous tienne en espérance ! En attendant, travaillons, prions et soyons joyeux comme le suggérait St Benoit et que le ciel nous tienne en joie. Pas facile de guérir cette déprime ambiante !
Le maraudeur.
*Alain Peyrefitte avait écrit en 1973
‘Quand la Chine s’éveillera’
« Respirer notre vie »
Tel est le titre d’un livre poème écrit par Frère Bernard-Joseph de l’abbaye d’Orval, un livre qui nous invite à être à l’écoute de notre respiration, de notre souffle. Edité en avril 2018, ce recueil est d’autant plus précieux aujourd’hui qu’il met en lumière ce miracle, cette merveille qu’est notre « respir ».
La question de la respiration est très actuelle et la crise sanitaire met en évidence son importance vitale. Respirer, c’est quelque chose d’instinctif, de naturel, sauf lorsqu’on s’aperçoit qu’on respire mal ou que, confronté à une épreuve, on nous dit : « Respire un bon coup », pour reprendre courage. Ce mouvement de la vie même, inspirer, expirer, s’est vu malmené, tant par un virus que par un rythme de vie effréné qui n’a fait que s’intensifier au fil du temps. Ici et là fleurissent des techniques pour apprendre à maîtriser sa respiration, notre souffle ne serait-il donc que cette quinzaine d’inspirs-expirs que nous produisons chaque minute et qu’il nous faut travailler pour respirer plus librement ?
En ce printemps, j’ai pu rejoindre l’abbaye d’Orval et participer aux journées de ressourcement qui avaient pour thème : « Corps vivant, Corps présent, Corps priant ». Frère Bernard-Joseph nous suggère de creuser en profondeur pour que s’ouvre en nous « un autre espace » qui nous donnera de respirer, de vivre au large, d’être conscient du souffle pour accueillir la vie avec gratitude. Il nous invite à entrer dans cette joie du souffle par la poésie et la découverte d’auteurs qui expriment ce qui est essentiel au cœur de l’être humain.
Orval, avec une joie immense, je retrouve cet espace de beauté ! Pouvoir à loisir admirer, contempler, regarder, écouter … « sans bruit », le frémissement du vent jouant dans les feuilles des arbres, la joie mélodieuse du merle au lever du jour ! Oui, il est possible de respirer la beauté du monde ! S’asseoir, se laisser habiter par ce souffle intérieur qui vous soulève, vous bouleverse et vous rejoint au plus profond. Le silence m’apaise, me nourrit, m’aide à écouter … Dieu est discret, il est là dans le « murmure d’une brise légère ». Dans nos vies envahies par le bruit et les vertiges, le silence est une richesse.
Les espaces de prière … De vastes nefs où s’égrènent les versets des psaumes, pour donner de la respiration à nos cœurs … La grande cour qui vous ouvre les bras, un jardin de pierre ou une chapelle, une halte auprès du grand chêne à la tombée du jour, autant de lieux qui invitent au « respir »
Respirer et prier, vraiment ? Voici ce que nous dit le jésuite Dominique Salin : « La vie spirituelle est d’abord une affaire de respiration, de souffle. Prier, c’est d’abord apprendre à respirer, au sens propre et au sens imagé du mot : se défaire du stress, de l’essoufflement qui est, peu ou prou, le lot de chacun d’entre nous. Prier, ce n’est pas seulement enchaîner des mots, c’est reprendre son souffle, le laisser s’accorder au rythme, aux pulsations de l’Esprit. »
Quelques mots encore glanés dans le livre de Frère Bernard-Joseph :
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Je respire - merveille - grâce - Ça respire en moi -
Le Souffle - le Vivant respire en moi - Respire -invisible prière
Puis-je souhaiter à chacun, à chacune de cultiver cette respiration ? Respirer, dans tous les sens du terme : air, bienveillance envers soi, les autres et tout ce qui nous entoure, beauté, spiritualité, autant de fragments qui font notre humanité.
Marie-Thérèse Kirsch
Aubange
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